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Le site archéologique de Dougga
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Le site archéologique de Dougga

THUGGA / DOUGGA

Un site culturel du Patrimoine Mondial de l’UNESCO

I- Présentation         
Le site archéologique de Dougga (antique Thugga) couvre une superficie d’environ 70 ha. Ses vestiges sont les témoins de plus de dix-sept siècles de la vie d’une cité fondée au plus tard à la fin du VIe siècle avant J.-C. Ils constituent un ensemble exceptionnel qui illustre l’heureuse synthèse entre différentes cultures: numide, punique, hellénistique et romaine. Le site de Dougga conserve, en effet, dans leur intégralité les restes d’une cité antique avec toutes ses composantes et offre le meilleur exemple connu de l’organisation d’une ville de fondation autochtone et de l’adaptation de son urbanisme au modèle romain.

            a) - Première capitale du royaume numide ?

D’une “ belle grandeur ” au début du IVe siècle avant J.-C. aux dires de l’auteur grec Diodore de Sicile, la cité de Thugga a été d’après certains savants modernes la première capitale du royaume numide avant de se voir remplacer par la ville de Cirta, aujourd’hui Constantine, en Algérie. L’histoire de ses premiers temps est encore à écrire; les couches les plus anciennes du site n’ayant été encore que peu explorées.  En plus des sépultures de la fin de la période préhistorique (1800-1600 avant J.-C.), une nécropole dolménique dont de nombreux restes sont encore visibles semble remonter à cette période lointaine. Pour l’époque suivante, les témoignages sont relativement plus nombreux et variés: les vestiges d’un temple construit en 139 avant J.-C. et dédié au culte du défunt roi numide Massinissa, des niveaux d’habitat retrouvés sous des vestiges d’époque romaine, et une importante collection d’inscriptions libyques, puniques et bilingues en libyque et en punique, témoignent du niveau de développement atteint par la cité au cours des IIIe et IIe siècles avant J.-C. Mais c’est le fameux mausolée libyco-punique qui reste du haut de ses 21m le plus beau symbole et le témoin éclatant d’une grande richesse culturelle et d’une réelle prospérité économique.

b) - L’époque romaine : le temps de la coexistence

 Avec la conquête romaine advenue en 46 avant J.-C., la cité n’a pas été détruite, ni ses habitants chassés. Elle a vu toutefois l’installation sur son territoire d’une communauté de colons romains dépendant de la colonie de Carthage. Ainsi, pendant environ deux siècles et demi, deux communautés juridiquement distinctes, l’une composée des habitants autochtones devenus des pérégrins et l’autre formée des colons qui étaient des citoyens romains, allaient coexister dans la même ville et sur un même territoire. Elles allaient participer toutes les deux au même titre au développement et à l’épanouissement de la cité. Deux civilisations, celle punico-numide des autochtones et celle gréco-latine des colons romains vont s’interpénétrer et ainsi donner naissance à une culture que l’on pourrait qualifier de “romano-africaine”. Peu à peu, le paysage urbain va commencer à être remodelé. De nouveaux types de monuments qui n’étaient pas connus dans l’architecture punique ou numide furent introduits, comme par exemple les monuments de spectacle (théâtre, cirque, …), les thermes publics, les temples de type gréco-romain ou les arcs de triomphe, sans parler des aqueducs, des citernes publiques ou des nymphées et autres fontaines publiques. Pendant plus de deux siècles, la ville allait vivre au rythme incessant des chantiers de construction financés par les familles aisées des deux communautés dans leur vaniteuse course aux honneurs. Tout en gardant un urbanisme foncièrement numide, Thugga s’est ainsi trouvée dotée d’une parure monumentale à la romaine. A cet égard, elle constitue un exemple représentatif d’une cité du Maghreb sous les rois numides et durant les premiers siècles de l’Empire romain.

 c)- De la cité (polis) à la bourgade

 A partir du IVe siècle, Thugga, comme toute la région du nord-ouest, va connaître ce que l’on peut appeler le « naufrage du fait urbain ». Il s’agit d’un phénomène qui s’est étalé sur une longue période et qui s’est traduit par la disparition quasi totale de la ville et par un retour lent mais inexorable vers une forme de vie rudimentaire marquée par la naissance d’une petite agglomération rurale dans et sur les ruines. Il a commencé avec la période vandale (Ve s.) pour s’accélérer sous les Byzantins (VIe s), culminer durant les premiers siècles de la période arabo-islamique et se poursuivre jusqu’à l’époque du Protectorat français (1881-1956). Cette dernière époque verra la disparition progressive du hameau et la naissance du site archéologique.

II- Un site culturel du Patrimoine Mondial de l’UNESCO

Avec ses 70 ha de superficie et ses vestiges témoins de plus de 17 siècles d’histoire, le site de Dougga constitue un site culturel insigne. Il est considéré comme l’un des meilleurs exemples parvenus jusqu’à nous de l’adaptation au modèle urbanistique romain d’une cité de fondation numide, fortement punicisée. L’excellent état de conservation de la plupart de ses monuments et sa riche collection épigraphique, l’une des plus importantes du monde romain, lui ont valu son inscription en 1997 sur la Liste du Patrimoine Mondial culturel et naturel de l’UNESCO.

 

 

 

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